Tout changement dans une société
nécessite 2 leviers :
la prise de conscience et la masse critique
Des scientifiques l’ont mis en évidence en observant des singes à l’état sauvage, sur une période de 30 ans, sur l’île japonaise de Koshima.
Les singes de Koshima n’avaient aucun contact avec les hommes et chaque semaine, des hélicoptères déversaient sur l’île des tonnes de nourriture – dont des patates douces, que les singes appréciaient comme des friandises.
Par contre, ils aimaient moins la terre qui s’incrustait dans la peau des fruits lors de leur projection sur le sol. Ils passaient beaucoup de temps à les éplucher, jusqu’au jour où l’une d’entre eux eut l’idée d’aller laver sa patate douce dans l’eau de mer.
Un curieux phénomène se produisit alors :
- les premiers à suivre l’exemple de la guenon furent les jeunes singes
- puis les autres femelles
- rivés à leurs habitudes, les vieux singes étaient les plus réticents.
A l’automne 1958, un certain nombre de singes de Koshima lavaient leurs patates douces.
Leur nombre exact demeure inconnu.